J'ai testé pour vous : le cours de cuisine

Profitant d'une journée sans chérubin, nous avons décidé mon amoureux et moi de tester un cours de cuisine à l'atelier des chefs.

Nous avons été accueillis dans une boutique où les couteaux de cuisine volent la vedette aux moules en silicone. Ici l'ustensile est roi et on se rend vite compte que pour se constituer une malette de parfait cuisinier il faudrait casser la tirelire et avoir un endroit 10 fois plus grand que la pièce qui nous sert de cuisine.

Etant un peu en avance, nous feuilletions les livres mis en vente et je commençais à jeter des regards inquiets à mon homme car nous étions les seuls "inscrits" présents pour le cours suivant. Moi qui pensais me cacher tout au fond en essayant de ne pas me faire remarquer c'était loupé.

Mais déjà on venait nous chercher et on nous invitait à enfiler un tablier en plastique blanc (pas facile d'avoir l'air sexy là-dedans, j'ai plus l'impression d'être la vendeuse du rayon boucherie brusquement). Le chef nous confirmait que nous étions ses seuls élèves, quelle chance ! J'avais soudain mal au ventre, comme lorsqu'enfant mes parents s'obstinaient à me faire donner des cours de natation par une prof sadique (sa méthode consistait à balancer les apprentis nageurs dans le grand bassin et à nous regarder nous débattre pour rejoindre le bord mus par l'instinct de survie).

Au menu, une ballade d'une heure en Espagne était prévue soit une heure pour cuisiner :

- des côtelettes d'agneau aux olives et au citron

- des abricots rôtis aux amandes, sabayon mascarpone

Nous avons donc découpé soigneusement légumes, et fruits. J'ai failli me démonter un bras en montant une chantilly au fouet manuel (ben oui chez moi j'utilise bêtement et paresseusement un batteur électrique). Nous avons fait un caramel sans qu'il attache à la  poële (le secret est dans l'eau). Nous avons aussi appris à dresser une assiette comme dans les restaurants (enfin presque, la main est peu hésitante en plus).

Etant les uniques élèves, nous avions un peu la pression mais le chef était suffisamment sympathique et détentu pour nous mettre à l'aise rapidement et nous donner envie de revenir (je lorgne déjà sur le cours spécial macarons ou spécial verrines).

Nous n'avons ni massacré les abricots, ni raté le sabayon, ni fait brûler les côtelettes et comme dans l'émission "oui chef" en dégustant les plats confectionnés, nous avons ressenti un brin d'autosatisfaction car c'était bon. Et en plus, ici pas besoin de faire la vaisselle une fois que la cuisine est finie !

(cette photo du dessert ne ressemble à rien si ce n'est à du gloubiglouba mais je vous assure que le sucré et l'onctuosité du sabayon se marie à merveille avec la légère onctuosité des abricots et le croquant des amandes effilées)