Il a des yeux revolver

Publié le par chocoladdict

J'ai enfin fini le dernier livre de Paul Auster, dans le scriptorium...non pas que ce soit un pavé de 700 pages ou un livre si indéchiffrable qu'il faille relire plusieurs fois chaque phrase mais vous, jeunes et vieilles mères, vous femmes surbookées, savez ce que c'est de ne pas trouver le temps pour poser ses fesses sur un canapé pour se plonger dans un roman. On a beau grapiller quelques minutes dans les transports en commun, en attendant le bus, dans les salles d'attente, on traîne pendant des semaines le livre qu'on avait pourtant tant envie de lire.

J'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce blog mais dans mon panthéon personnel, Paul Auster est très bien placé. Non seulement il a un incroyable talent, non seulement il représente le meilleur de l'Amérique et apprécie la culture française mais en plus il est charmant. Si j'ajoute qu'il a une femme belle et aussi écrivain et une fille sublime qui chante pas mal du tout, on est à deux doigts du roman photo. Peut-être que Paul Auster a d'incroyables tares, qu'il est odieux dans sa vie privée mais laissez-moi rêver encore à autre chose qu'à des chanteurs de star académy ou des sportifs qui soutiennent Sarko (pas tous mais presque !).  

Il parait qu'avec Dans le scriptorium, Paul Auster retrouve une verve artistique qu'il avait perdu, qu'il s'agit d'un GRAND roman dans une oeuvre foisonnante. J'ai lu quasiment tous les livres de l'écrivain américain et si je peux admettre que certains sont plus aboutis que d'autres, jamais je n'ai été véritablement déçue, jamais je n'ai eu envie d'abandonner en cours de route. Paul Auster est un peu mon guide new-yorkais; à travers son oeuvre il m'a fait découvrir des endroits de Brooklin, une atmosphère, des personnages, une mentalité qui me laissent imaginer que si un jour j'avais l'occasion de me rendre réellement là-bas j'aurais un sentiment de déjà vu.

Dans le scriptorium n'est pas vraiment un roman. Il renoue avec une veine fantastique pour aborder les relations qu'entretient chaque écrivain avec ses personnages (comment ils naissent, comment ils existent et meurent, ce qu'ils deviennent). Le livre est aussi un moyen de parler de l'histoire américaine dans son volet colonisateur.

Evoquant des personnages des romans précédant, Paul Auster nous donne envie soit de découvrir des livres pas encore lus soit de les relire et nous invite en quelque sorte dans son intimité, parmi les siens.

Publié dans La minute livres

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