et j'ai pleuré, pleuré....

S'il y a un film à aller voir en ce moment, c'est celui d'Anne Le Ny "Ceux qui restent". 

Bon si la rentrée vous rend un peu patraque et que vous avez un coup de blues à la perspective des jours plus courts, de la pluie de novembre, des maladies des petits de retour en collectivité et des repas dominicaux en famille, ce n'est pas vraiment le genre de film qui va vous redonner la patate et la joie de vivre. 

Ce serait tout de même dommage sous prétexte de ne pas puiser dans la dernière boîte de kleenex achetée et de ménager votre sensibilité de vous priver d'une si belle histoire d'amour si peu banale, d'une si belle rencontre. 

Pas de pathos dans "Ceux qui restent " les critiques n'ont de cesse de le répèter alors que l'histoire s'y prêtait (une rencontre dans les couloirs d'un hôpital entre un homme et une femme dont les conjoints sont malades du cancer) mais de très belles scènes qui mettront la larme à l'oeil aux plus endurcis d'entre nous. 

Si les acteurs principaux sont épatants, sans fioritures, les seconds rôles sont tout aussi travaillés. Les scènes entre Bertrand et sa belle-fille sont particulièrement réussies. J'ai une tendresse particulère pour la scène familiale du barbecue, ressentie comme une respiration. Anne le Ny glisse par petites touches un humour qui donne une coloration particulière à l'intrigue et on sent par la justesse des dialogues et des situations qu'elle n'est pas totalement étrangère au sujet qu'elle traite sur l'écran.